Théorie
de déploiement de soi
Probablement rédigé lors du séjour à Iéna,
en 1794 ou 1795, ce texte est resté inédit jusqu’en 1903,
date de sa publication par les soins d’Albert Leitzmann, dans le premier
volume des Gesammelte Schriften. Son titre, Theorie der Bildung des
Menschen, proposé par l’éditeur, est tiré d’un
passage d’une lettre adressée par l’auteur à Christian
Gottfried Körner. Humboldt y énonce ce qui lui apparaît alors
comme la finalité d’une telle théorie : déterminer
la valeur propre des divers aspects de l’activité humaine.
Fragment d’une
autobiographie
À la fin de novembre 1815, Humboldt s’installa à Francfort
en qualité de représentant plénipotentiaire de la Prusse
auprès de la commission territoriale instituée à la suite
du Congrès de Vienne. Sa nomination marquait à la fois le début
de son éloignement du pouvoir, voulu par le chancelier Hardenberg, et
celui d’une période de reflux dans sa vie. Le ton de ce fragment,
publié en 1916 dans la Deutsche Rundschau, s’en ressent probablement
; cependant chez Humboldt un arrière-plan douloureux est presque toujours
sensible. Aucun de ses nombreux projets autobiographiques, toujours étroitement
liés à la théorie du déploiement de soi, n’a
été mené jusqu’à son accomplissement. Ici également,
la dernière phrase du manuscrit annonce une suite qui est demeurée
manquante.
De l’esprit
de l’humanité
Dans le journal qu’il tenait lors de son second séjour parisien,
Humboldt a noté à la date du 26 décembre 1797 : «
Conçu l’idée de l’écrit sur la destination ultime
de l’homme et le grand style dans la pensée, la poésie, et
l’action. » Les exégètes s’accordent à
rattacher cette mention au texte Über den Geist der Menscheit, dont
le titre, cette fois encore, revient à Albert Leitzmann. Ce dernier a
assumé sa publication en 1904, en signalant que la « Remarque
finale », écrite avec une encre de couleur différente,
et qui au demeurant apparaît assez abruptement, a été rajoutée
ultérieurement par l’auteur.